lundi 30 décembre 2024

Les crises financières et les marchés

 

Crises boursières historiques

Les marchés boursiers ont été le théâtre de nombreuses crises, telles que le krach de 1929, qui a entraîné la Grande Dépression, ou l’éclatement de la bulle Internet en 2000. La crise financière de 2008, déclenchée par l’effondrement du marché immobilier américain et des titres adossés à des créances hypothécaires, a mis en lumière les failles structurelles du système financier mondial.

Le rôle des marchés obligataires pendant les crises

En période de crise, les investisseurs se réfugient souvent dans les obligations d'État, jugées plus sûres que les actions. Cela peut entraîner une augmentation de la demande pour ces obligations, ce qui fait baisser leurs rendements. Les obligations souveraines sont alors perçues comme des havres de sécurité en temps de turbulences économiques.

Mesures de régulation post-crise

Après des crises majeures, des réformes sont souvent mises en place pour éviter qu'elles ne se reproduisent. Par exemple, après la crise de 2008, la loi Dodd-Frank aux États-Unis a renforcé la supervision des institutions financières et imposé des règles plus strictes sur les produits dérivés. Au niveau international, les réformes de Bâle III ont imposé aux banques des exigences accrues en matière de fonds propres pour renforcer leur résilience.

lundi 23 décembre 2024

L’impact des politiques économiques et monétaires

 

Rôle des banques centrales

Les banques centrales, comme la Réserve fédérale aux États-Unis ou la Banque centrale européenne, ont un impact direct sur les marchés financiers à travers leur politique monétaire. En manipulant les taux d'intérêt ou en engageant des programmes d'assouplissement quantitatif (QE), elles influencent les conditions de crédit, le coût des emprunts et les prix des actifs financiers, en particulier les obligations.

Politiques fiscales et dépenses publiques

Les politiques fiscales, telles que les réductions d’impôts ou l’augmentation des dépenses publiques, influencent également les marchés financiers. Une augmentation des déficits publics peut entraîner une augmentation des émissions d'obligations d'État, ce qui peut affecter les rendements obligataires et le coût d'emprunt.

Cycles économiques et marchés financiers

Les marchés financiers réagissent fortement aux cycles économiques. En période d'expansion, les entreprises augmentent leurs bénéfices, ce qui fait grimper les cours des actions. À l'inverse, lors des récessions, les investisseurs se tournent vers des actifs plus sûrs, comme les obligations d’État, ce qui peut faire baisser les rendements des actions et augmenter les prix des obligations.

lundi 16 décembre 2024

Gestion des risques sur les marchés financiers

 

Risque de taux d’intérêt

Les taux d'intérêt ont un impact direct sur les obligations. Lorsqu'ils augmentent, les prix des obligations existantes baissent, car les nouvelles obligations émises offrent des rendements plus élevés. Les investisseurs utilisent des instruments dérivés comme les futures sur taux d’intérêt ou des swaps de taux d'intérêt pour se protéger contre les fluctuations de taux.

Risque de crédit

Le risque de crédit fait référence à la possibilité qu'un émetteur d’obligations fasse défaut. Ce risque est plus élevé pour les obligations d’entreprises et est mesuré par les notations de crédit. Les investisseurs peuvent se protéger contre ce risque en utilisant des Credit Default Swaps (CDS), qui sont des contrats d’assurance contre le défaut de paiement d’un émetteur.

Risque de marché et systémique

Le risque de marché est la possibilité de pertes causées par des mouvements généraux du marché. Le risque systémique est plus grave, car il concerne l'ensemble du système financier. Ce dernier peut être exacerbé par des événements tels que des crises financières mondiales ou des défaillances majeures de grandes institutions financières. Des mécanismes comme les fonds de garantie des dépôts et les interventions des banques centrales sont conçus pour limiter ces risques.

Gestion de portefeuille

La diversification est une stratégie clé pour réduire le risque. En répartissant les investissements entre différentes classes d'actifs (actions, obligations, immobilier), secteurs, et zones géographiques, les investisseurs peuvent diminuer la volatilité globale de leur portefeuille. Des méthodes plus avancées, comme la couverture via des dérivés ou la gestion active de l'exposition au risque, sont également utilisées par les professionnels.

lundi 9 décembre 2024

Analyse des prix et des rendements

Évaluation des actions

L’évaluation des actions repose sur plusieurs méthodes :

  • Analyse fondamentale : Elle se concentre sur l’évaluation de la santé financière d’une entreprise à partir de ses états financiers (revenus, bénéfices, dette). Les indicateurs clés incluent le Price to Earnings (P/E ratio), le Return on Equity (ROE), ou encore l'EBITDA (bénéfices avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement).
  • Analyse technique : Basée sur l’étude des graphes et des volumes échangés pour prédire les mouvements futurs de prix. Les indicateurs techniques incluent les moyennes mobiles, les bandes de Bollinger, et l'indice de force relative (RSI).

Évaluation des obligations

L’évaluation des obligations se fait en fonction de leur capacité à générer des flux de trésorerie futurs sous forme de paiements d’intérêts (coupons) et du remboursement final du principal. Le prix de l’obligation est déterminé par la somme actualisée de ces flux de trésorerie, en utilisant un taux de rendement à l’échéance (YTM). La duration mesure la sensibilité de l'obligation aux variations des taux d'intérêt, et la convexité affine cette mesure en tenant compte des variations importantes des taux.

Volatilité des marchés

La volatilité mesure les fluctuations des prix des actions ou des obligations. Le VIX, également connu sous le nom d'indice de la peur, mesure la volatilité implicite des options sur le S&P 500 et est souvent utilisé comme un baromètre du sentiment de marché. Les marchés volatils impliquent des risques accrus, mais peuvent également offrir des opportunités de rendements élevés pour les investisseurs audacieux.

lundi 2 décembre 2024

Rôle des intermédiaires et des acteurs du marché

Courtiers et teneurs de marché

Les courtiers agissent en tant qu’intermédiaires entre les acheteurs et les vendeurs d'actions ou d'obligations. Ils facilitent les transactions en exécutant les ordres de leurs clients et en recherchant le meilleur prix possible. Les teneurs de marché assurent la liquidité en achetant et vendant régulièrement des titres, même lorsque les ordres des investisseurs sont peu nombreux, afin de maintenir un marché fluide.

Gestionnaires de fonds

Les gestionnaires de fonds sont responsables de la gestion de fonds communs de placement ou de fonds de pension. Ils investissent dans des actions, des obligations, et d'autres instruments financiers en fonction de leurs objectifs de rendement et de risque. Ces acteurs influencent considérablement les marchés par leurs stratégies, notamment via des arbitrages entre actions et obligations, et peuvent générer des mouvements de marché significatifs.

Banques d’investissement

Les banques d'investissement jouent un rôle clé dans l'émission de nouveaux titres sur le marché primaire, en conseillant les entreprises lors des IPO ou des émissions obligataires. Elles assurent aussi la souscription des nouvelles émissions, garantissant que les titres seront vendus, souvent en assumant le risque de ne pas trouver d'acheteurs.

Régulateurs des marchés

Les autorités de régulation supervisent les marchés pour garantir leur bon fonctionnement et protéger les investisseurs. La SEC (États-Unis), l’AMF (France), et la FCA (Royaume-Uni) veillent à ce que les entreprises publient des informations financières précises et à ce que les transactions soient justes. Elles imposent également des sanctions en cas de délit d’initié ou de manipulation de marché.