lundi 18 novembre 2024

Marchés obligataires : Définitions et fonctionnement

Nature des obligations

Les obligations sont des titres de créance émis par les entreprises ou les gouvernements pour emprunter de l'argent. En achetant une obligation, l’investisseur prête de l'argent à l'émetteur, qui s'engage à payer des coupons périodiques (intérêts) et à rembourser le capital à l'échéance. Elles sont considérées comme des investissements moins risqués que les actions, bien que leur rendement soit souvent inférieur.

Types d’obligations

  • Obligations d'État : Émises par les gouvernements, comme les Treasuries aux États-Unis ou les OAT en France, elles sont généralement considérées comme sûres.
  • Obligations d’entreprises : Émises par des sociétés privées pour financer leurs projets, elles comportent plus de risques que les obligations d’État mais offrent souvent un rendement plus élevé.
  • Obligations municipales : Émises par les collectivités locales pour financer des infrastructures, elles sont souvent exonérées d’impôts.
  • Obligations internationales : Émises dans une devise différente de celle du pays de l’émetteur, elles comportent un risque de change supplémentaire.

Fonctionnement des émissions obligataires

Sur le marché primaire, les obligations sont vendues pour la première fois aux investisseurs, souvent par l’intermédiaire de banques d’investissement. Ces dernières agissent comme souscripteurs et s’assurent que l’émission se déroule correctement en fixant le prix et en distribuant les titres. Sur le marché secondaire, les obligations sont négociées entre investisseurs, permettant à ceux-ci de liquider leur position avant l’échéance.

Négociation sur le marché secondaire

Les obligations ne sont généralement pas négociées sur des bourses publiques comme les actions, mais plutôt sur des marchés de gré à gré (OTC), où les transactions se font directement entre deux parties. La liquidité de ce marché est un enjeu majeur, car les obligations peuvent être difficiles à vendre rapidement sans impact sur le prix, surtout pour celles d’entreprises moins connues.

Notation des obligations

Les agences de notation, telles que Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch, attribuent une note aux obligations pour indiquer leur niveau de risque. Une note élevée (AAA ou AA) signifie un faible risque de défaut de paiement, tandis qu'une note basse (BB ou inférieure) indique un risque accru. Les investisseurs utilisent ces notes pour évaluer le risque lié à l’achat d'une obligation.

lundi 11 novembre 2024

Structure et fonctionnement des marchés d'actions

 

Principes de base des actions

Les actions représentent une part du capital social d'une entreprise. En achetant des actions, un investisseur devient propriétaire partiel de l'entreprise et peut recevoir des dividendes (part des bénéfices) ou réaliser des plus-values en vendant ses actions à un prix supérieur à leur coût d’acquisition. Les actions ordinaires donnent droit de vote dans les assemblées générales, tandis que les actions privilégiées donnent souvent une priorité dans la distribution des dividendes sans offrir de droit de vote.

Processus de cotation en bourse

Lorsqu'une entreprise décide de s’introduire en bourse, elle effectue une introduction en bourse (IPO). Cela implique la mise en vente d'une partie de son capital à travers des actions sur le marché primaire. Une banque d'investissement accompagne l'entreprise dans cette démarche, détermine le prix d’introduction et coordonne l'offre. Une fois l'IPO réalisée, les actions de l'entreprise sont cotées en bourse, permettant leur négociation sur le marché secondaire.

Systèmes de négociation

Les bourses modernes utilisent des plateformes électroniques pour exécuter les ordres de négociation. Les systèmes de négociation comprennent des ordres au marché (achat ou vente immédiate au meilleur prix disponible) et des ordres limités (achat ou vente à un prix défini ou mieux). Les systèmes de matching associent automatiquement les ordres d'achat et de vente, ce qui garantit une exécution efficace.

Réglementation et régulateurs

Les marchés financiers sont strictement régulés pour assurer la transparence, protéger les investisseurs et éviter les fraudes. Aux États-Unis, la Securities and Exchange Commission (SEC) veille à la régulation du marché boursier. En France, l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) joue ce rôle. Ces autorités imposent des règles concernant la divulgation d'informations, les transactions d'initiés, et la manipulation des marchés pour maintenir un environnement équitable et transparent.

lundi 4 novembre 2024

Introduction aux bourses de valeurs

Historique des bourses de valeurs

L’histoire des bourses remonte au 17e siècle avec l’apparition des premières places financières comme la Bourse d'Amsterdam en 1602. Elles étaient initialement destinées à faciliter les échanges commerciaux. À travers les siècles, elles ont évolué pour devenir des marchés organisés où des actions, obligations, et autres titres financiers sont échangés. La Bourse de New York (NYSE), fondée en 1792, est aujourd'hui la plus grande au monde. La Bourse de Londres (LSE), fondée en 1801, et le NASDAQ, créé en 1971 pour les entreprises technologiques, sont également des acteurs clés. Ces institutions jouent un rôle crucial dans le financement des entreprises et la liquidité des marchés.

Rôle et fonction des bourses de valeurs

Les bourses permettent aux entreprises de lever des capitaux en émettant des actions lors d’introductions en bourse (IPO). Les investisseurs, en contrepartie, acquièrent une part du capital de l'entreprise et ont droit aux dividendes et aux plus-values éventuelles. En facilitant la négociation de titres sur le marché secondaire, les bourses permettent aux investisseurs de vendre leurs actions à tout moment, offrant ainsi de la liquidité. Elles sont aussi des indicateurs clés de l’économie grâce aux indices boursiers (ex. S&P 500, CAC 40), qui reflètent la santé économique globale.

Marché primaire et marché secondaire

Le marché primaire est celui où les nouvelles émissions de titres (actions ou obligations) sont vendues pour la première fois. C’est ici que les entreprises ou les gouvernements émettent des titres pour lever des capitaux. Le marché secondaire, en revanche, est où ces titres sont échangés entre investisseurs après leur émission initiale. Cela crée de la liquidité et permet aux investisseurs de vendre leurs titres avant l’échéance (dans le cas des obligations) ou de réaliser des gains en capital (pour les actions).

Les principaux indices boursiers

Les indices boursiers sont des indicateurs de performance utilisés pour évaluer l'état général d'un marché ou d'un secteur. Parmi les plus connus, on retrouve :

  • S&P 500 : Représente les 500 plus grandes entreprises américaines cotées.
  • Dow Jones Industrial Average (DJIA) : Suivi des 30 grandes entreprises américaines.
  • CAC 40 : Principal indice boursier de la Bourse de Paris, regroupant 40 grandes entreprises françaises.
  • FTSE 100 : Représente les 100 principales entreprises cotées à la Bourse de Londres. Ces indices servent d’indicateurs économiques et sont utilisés par les investisseurs pour suivre la tendance globale du marché.

dimanche 23 février 2020

Définition du principe de la partie double en comptabilité générale


Définition de la partie double :

En comptabilité générale, toute opération effectuée par une entreprise doit être l’objet de comptabilisation au niveau de deux comptes juxtaposés (compte débit et compte crédit) avec une somme égale pour garder l’équilibre au niveau de bilan comptable. A la fin de chaque exercice comptable, il est obligatoire de calculer le solde final pour tout compte en appliquant la règle suivante:
Solde final = Somme de crédit- Somme de débit
Ainsi, on aura trois cas à constater suivant le résultat obtenu:
o    Solde nul si débit = crédit.
o    Solde créditeur si débit < crédit.
o    Solde est débiteur si débit > crédit.

Evolution des comptes suivant débit et crédit:

o    Comptes de produits et du passif augmentent par crédit et diminuent par débit.
o    Comptes de charges et d’actif augmentent par débit et diminuent –par crédit.

Remise à l’escompte d’un effet de commerce: Calcul de l’escompte


Le bénéficiaire de l’effet de commerce peut présenter l’effet obtenu à une institution financière avant la date de l’échéance y mentionnée. Cette opération est appelée la remise à l’escompte d’un effet de commerce qui vise à donner cette possibilité pour le porteur de l’effet de commerce ayant besoin de liquidité dans l’immédiat. Toutefois, cette personne n’aura pas la totalité de montant indiqué mais il sera déduit d’une contrepartie appliquée par l’organisation financière nommée Agio. L’agio est un montant lié aux nombre de jours entre la date de remise à l’escompte et la date déchéance de l’effet en tenant en compte l’application d’un taux d’intérêt (ou taux d’escompte) ;
E = V.N x n x t/1 200 (n en mois) ou e = V.N x n x t/36 000 (n en jours)
o    e : escompte
o    n : période en mois ou en jours
o    t : taux d’escompte

Provisions réglementées: Définition et objectifs


Un autre volet de provision comptable est la provision réglementée qu’on va traiter explicitement dans les lignes qui suivent en abordant sa définition et ses exemples.
Les provisions réglementées se définissent comme étant des provisions qui sont soumises à des restrictions légales suivant des règlements énoncés au préalable par les autorités concernées. De ce fait, elles sont crées avec la même méthode que celle habituelle mais pas pour répondre à l’identique finalité. Or, elles consistent à privilégier quelques entreprises à certaines avantages en élevant leurs ressources initiales en augmentant le capital propre mais aussi de déduire une part importante de bénéfice à l’impôt ce qui engendre la consolidation de la capacité d’autofinancement.
Exemples des provisions réglementées, les provisions:
o    Pour investissement liée à l’implication des salariés ;
o    Pour la flambée des prix ;
o    Pour turbulence des cours de change de devise;
o    Autorisées pour quelques catégories de métiers telle la reconstitution de gisements minier et pétrolier.

mercredi 22 janvier 2020

Présentation CPC: Compte de produits et charges en comptabilité


Connu sous l’abréviation CPC, le compte produit et charges est un tableau détaillé englobant divers comptes de l’année comptable. Les comptes sont divisés en deux classes: classe (6) pour les charges et classe (7) pour les produits, tous les comptes doivent être enregistrés dans le poste convenable puisqu’il n'a pas droit à l’erreur ou à l’omission. Dans ce sens, on va vous présenter l’enregistrement comptable des réductions commerciales dans le compte de produits et charges (CPC).

Réductions commerciales dans CPC

La comptabilisation des réductions commerciales dans le CPC se fait suivant ses comptes:
o    7119 ou 7129: RRR accordés par l’entreprise
o    6119: RRR obtenus sur achats de marchandises
o    6129: RRR obtenus sur achats consommés de matières et fournitures
Ces comptes diminuent les achats et les ventes au niveau du CPC: RRR obtenus minimisent les achats et les RRR accordés baissent les ventes.

Enregistrement comptable des charges d’exploitation dans le CPC


Les charges d’exploitation sont l’ensemble de charges liées au cycle d’exploitation au sein d’une entreprise qui se matérialisent par l’achat des la matière première et de la matière consommable. A coté de ces charges, on trouve aussi des charges liées à la rémunération des facteurs de production telle les impôts, charges de personnel, intérêts sans oublier les impôts sur les résultats et d’autres frais accessoires. Généralement, les charges d’exploitation sont classées en deux catégories: charges courantes et charges non courantes qui doivent être enregistrées avec soin dans la classe 6 au niveau de CPC (compte de produits et charges).
Nous devons noter que les charges courantes sont à transférer au niveau des rubriques 61 et 63 alors que les charges non courantes sont à souscrire dans la rubrique 65. Un autre point à ne pas négliger, les entreprises soumises à la TVA doivent enregistrer leurs charges en hors taxe tandis que les entreprises non assujetties doivent les enregistrer en TTC. 

Plan comptable général: Définition et composants en classe 1 à 9


Pour élaborer adéquatement un bilan, un CPC ou tout autre état de synthèse, il est obligatoire de recourir au plan comptable général qui répertorie tous les comptes utilisés au sein d’une entreprise. Un élément essentiel qui regroupe les comptes suivant un ensemble de critère pour qu’ils soient facilement accessibles en tenant en compte le principe de la partie double de la comptabilité générale. Ainsi, le plan comptable englobe les comptes du bilan comptable et de Compte de produits et de charges classés en classes de 1 à 9 qu’on vous présente comme suit:
Comptes bilan:
o    Classe 1: Comptes de financement permanent
o    Classe 2: Comptes d’actif immobilisé
o    Classe 3: Comptes de l’actif circulant hors trésorerie
o    Classe 4: Comptes du passif circulant hors trésorerie
o    Classe 5: Comptes de trésorerie.
Comptes de produits et de charges:
o    Classe 6: comptes de charges
o    Classe 7: comptes de produits
o    Classe 8: comptes de résultats.
o    Classe 9: comptes analytiques.

Définition de valeur actuelle, valeur vénale et valeur d’usage en comptabilité


Valeur actuelle:

En comptabilité, la valeur actuelle est plus importante que la valeur vénale ainsi que la valeur d’usage. Cette valeur détermine la valeur d’un bien tout en faisant abstraction des intérêts à payer dans le long terme.

Valeur vénale:

La valeur vénale est appelée aussi le prix de marché puisque cette valeur est en étroite relation avec l’état du marché qui détermine le prix de vente de tout bien. Ceci dit que toute opération de vente ne peut être réalisée sans la veille aux changements du marché soit en hausse ou en baisse de prix. Les biens immobiliers et les automobiles sont parmi les biens qui sont concernés par l’application de cette valeur.

Valeur d’usage:

La valeur d’emploi ou d’usage d’un bien est la valeur globale à octroyer par toute personne en vue de tirer profit de ce bien. Autrement dit, c’est un investissement décaissé par toute entreprise pour acquérir un bien indispensable à l’ensemble des activités de l’entreprise.